Contrôle technique annuel obligatoire : le gouvernement «résolument opposé» à la mesure

La Commission européenne avait proposé, le 24 avril dernier, de rendre le contrôle technique annuel obligatoire pour les voitures et camionnettes de plus de 10 ans, «dans le but d’améliorer la sécurité routière ». Le gouvernement français vient de se déclarer fermement opposé à une telle mesure. Ce mardi 6 mai, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le ministre des Transports Philippe Tabarot a ainsi déclaré que «la proposition de la Commission européenne pourrait toucher des millions de Français». Et de poursuivre : «Mon collègue Benjamin Haddad (ministre délégué chargé de l’Europe) et moi y sommes résolument opposés».

Porter ce message «avec force»

«L’âge moyen du parc automobile français est de 11 ans, cette mesure concernerait donc un véhicule sur deux. Elle frapperait d’abord nos concitoyens qui n’ont pas les moyens de s’offrir une voiture plus récente. J’ai fait part de ces réserves au Commissaire européen aux transports Apostolos Tzitzikostas, qui m’a dit comprendre [...], de même que mes collègues polonais et danois, qui président cette année l’UE», a ajouté le ministre, qui compte porter ce message «avec force» lors du prochain Conseil des ministres des transports qui se tiendra au Luxembourg le 5 juin prochain.

Sécurité minimale sur les routes

Actuellement, le contrôle technique est exigé tous les deux ans dans la plupart des pays, dont la France. Cette périodicité vise à garantir un niveau de sécurité minimal sur les routes et à limiter la circulation de véhicules présentant des défaillances majeures. En cas de non-respect, les automobilistes s’exposent à une amende et, potentiellement, à une immobilisation du véhicule.

En ce qui concerne, les autres mesures proposées par la commission européenne - lutte contre la fraude des compteurs kilométriques et détection des véhicules à fortes émissions - le ministre s’y est dit favorable.