Bezalel Smotrich n’est né ni de la dernière pluie ni du 7 Octobre. Le colon d’extrême droite, devenu ministre des Finances, connaît ses classiques et ne cesse d’ailleurs de s’y référer. En mars 2023, sept mois avant l’attaque terroriste du Hamas, il livre déjà le fond de sa pensée : « Le peuple palestinien est une invention de moins de cent ans. Est-ce qu’ils ont une histoire, une culture ? Non, ils n’en ont pas. Il n’y a pas de Palestiniens, il y a juste des Arabes. »
Comprendre : si les Palestiniens n’existent pas, pourquoi auraient-ils droit à un État ? L’effacement de ce peuple ne remonte pas au gouvernement de Benyamin Netanyahou. Issue des rangs travaillistes, l’ancienne première ministre (1969-1974) Golda Meir explique : « Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n’y a personne à qui les rendre. » Nous sommes alors deux ans après la guerre des Six-Jours de 1967 qui a permis à l’armée israélienne de prendre le contrôle de Jérusalem-Est et d’occuper la Cisjordanie et la bande de Gaza, étendant ainsi son contrôle sur la quasi-totalité de la terre revendiquée originellement par le mouvement sioniste.
Une fois cette carte mentale posée, on peut aisément comprendre que l’annonce par la France de...