Vote de confiance : nouveau premier ministre, dissolution, article 16… quels scénarios après l’auto-sabordage de François Bayrou ?

Il est celui pour qui sonne le glas et celui qui le fait retentir. Lundi 25 août, le premier ministre, François Bayrou, convoque la presse pour aborder la question épineuse du budget. Depuis plusieurs mois, le montant des coupes annoncées pour 2026 (43,8 milliards d’euros) provoque colère et protestation. Les premières victimes de son « plan » sont connues : services publics et prestations sociales. Les plus riches, eux, tout comme les grandes entreprises, pourtant bénéficiaires de 211 milliards d’aides publiques par an, sont épargnés. Encore. D’où les mobilisations annoncées pour le mois de septembre, par l’intersyndicale et le mouvement « Bloquons tout ».

Certains que les Français n’ont pas compris ses orientations, pourtant « frappées du coin du bon sens », comme il le répète en privé à chacun de ses interlocuteurs, François Bayrou s’emploie donc ce jour à un nouvel exercice de pédagogie teinté d’alarmisme. La mine grave, face à la caméra, il lance : « Notre pays est en danger parce que nous sommes au bord du surendettement. Depuis vingt ans, chaque heure de chaque jour et de chaque nuit a augmenté la dette de 12 millions d’euros supplémentaires. » Alors, il faut raser tous azimuts et tant pis pour les mécontents. « La France, ce n’est pas ceux qui veulent l’abattre par le désordre, c’est ceux qui veulent la construire par le courage et la générosité », précise-t-il encore. Capisci ?...