Kirsty Coventry, première femme et première Africaine présidente du CIO
"Je suis particulièrement fière d'être la première femme présidente du CIO, ainsi que la première originaire d'Afrique. J'espère que cette élection sera une source d'inspiration pour de nombreuses personnes", avait déclaré Kirsty Coventry après avoir supplanté ses six adversaires dès le premier tour de scrutin, le 20 mars.
La septuple médaillée olympique de natation devient la première femme et première Africaine élue à la tête du CIO.
À la mi-journée du lundi 23 juin, Thomas Bach, président jusqu'au mardi 24 juin minuit, a passé la main à la Zimbabwéenne, à Lausanne en Suisse lors d'une cérémonie de transition.
À seulement 41 ans, la dixième présidente du CIO entame un mandat de huit ans — avec une possible reconduction pour quatre ans — et prévoit de consulter mardi et mercredi la centaine de membres de l'instance pour établir "une nouvelle feuille de route", avant de diriger jusqu'à jeudi sa première commission exécutive.
"Un message très fort au monde"
"Lorsque j'étais une fillette de neuf ans, jamais je n'aurais imaginé que je serais ici devant vous, avec la possibilité de redonner à notre incroyable mouvement (ce qu'il m'a apporté)" avait-elle affirmé après son élection.

Se disant "en paix" au moment de partir, Thomas Bach a estimé que les membres du CIO avaient "envoyé un message très fort au monde" en choisissant l'ex-ministre des Sports du Zimbabwe. Entrée à la commission des athlètes en 2013, Kirsty Coventry est un puissant symbole de la mutation du CIO, club d'aristocrates et de dirigeants occidentaux qui s'est nettement internationalisé et féminisé sous la houlette de Thomas Bach.
"Elle reflète la véritable nature mondiale de notre mouvement et son orientation vers la jeunesse", a résumé l'Allemand lors d'une cérémonie de transition empreinte d'une bienveillance mutuelle.
"Nous avons une athlète à la tête de l'organisation. C'est une bonne chose", avait d'ailleurs salué le Britannique Sebastian Coe, l'un de ses rivaux, tant Kirsty Coventry incarne la montée en puissance politique des anciens champions.
Sa présidence pourrait être celle "d'une énorme réforme" du soutien financier aux athlètes, "pas seulement aux 'Olympiens' mais à ceux qui veulent le devenir", estime Jean-Loup Chappelet, spécialiste de l'olympisme à l'Université de Lausanne.
Tests chromosomiques de genre
Après douze ans de règne, l'ancien champion olympique de fleuret laisse une maison prospère : les futurs pays organisateurs des Jeux olympiques ont été désignés jusqu'en 2034 et l'accord de diffusion avec la chaîne américaine NBC Universal a été sécurisé jusqu'en 2036.

