Cyclone Chido : Réunion de crise présidée par Macron, 20 morts selon le bilan provisoire, hôpital « très endommagé »… le point sur la situation à Mayotte
Les dégâts sont immenses. Avec des rafales de vent à plus de 220 km/h, le cyclone Chido – le plus intense qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans – a ravagé, samedi 14 novembre, l’archipel dans l’océan Indien où environ un tiers de la population vit dans de l’habitat précaire, totalement détruit. Le point sur la situation.
▷ Emmanuel Macron présidera une réunion consacrée à la situation
Le président de la République présidera une réunion consacrée à la situation à Mayotte au centre interministériel de crise du ministère de l’Intérieur lundi à 18 heures, a indiqué l’Élysée. Les ministres démissionnaires de l’Intérieur et des Outre-mer, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ainsi que leur collègue mahorais Thani Mohamed-Soilihi sont arrivés dans l’archipel où les autorités redoutent « plusieurs centaines », voire milliers, de morts après le passage samedi d’un cyclone dévastateur.
▷ Un bilan humain très provisoire
« À Mayotte, le bilan humain provisoire fait état de 20 personnes décédées », selon un document gouvernemental en date du lundi 16 décembre à 8 h 30 consulté par franceinfo. Mais selon le préfet de l’Île François-Xavier Bieuville, le bilan réel est beaucoup plus lourd. Il s’agit de « certainement plusieurs centaines » de morts, a-t-il indiqué, précisant qu’il sera « très difficile » d’avoir un bilan final. « Peut-être approcherons-nous le millier, voire quelques milliers (de morts, N.D.L.R.). Mais il est évident que vu la violence de cet événement (…) le décompte sera beaucoup plus important » a-t-il assuré.
▷ L’hôpital est « très endommagé » et les centres médicaux « inopérants »
« L’hôpital a subi des dégâts des eaux importants ainsi que des dégradations, notamment dans la partie chirurgie, réanimation, urgence, maternité donc des parties essentielles du fonctionnement de l’hôpital (…) malgré cela il continue de tourner de façon dégradée », a déclaré la ministre démissionnaire de la Santé sur France 2.
Le premier objectif, ajoute-t-elle, est la prise en charge de « l’afflux de nouveaux patients ». Pour cela, « nous avons besoin de renforcer cet hôpital » par des moyens humains et matériels, a expliqué Geneviève Darrieussecq. Pour aider l’établissement à fonctionner, une centaine de soignants de la réserve sanitaire « partiront très rapidement » pour venir y travailler et des « envois massifs de matériel » vont être réalisés. En outre, un « hôpital de campagne » sera également déployé. Jusqu’à présent, la « première urgence a été de repérer les malades chroniques lourds et de les évacuer » vers La Réunion, a détaillé la ministre. Des premières évacuations ont déjà eu lieu et se poursuivent.
La tour de contrôle de l’aéroport de Mayotte-Dzaoudzi a également subi de gros dégâts. La reprise des vols commerciaux n’est pas envisagée avant « au mieux dix jours », a indiqué ce lundi à l’Agence France-Presse une source préfectorale.
▷ 800 personnels de la sécurité civile déployés
Un pont aérien, via l’aéroport militaire, et maritime est cependant déployé depuis l’Île de La Réunion, territoire français distant de 1 400 km à vol d’oiseau, pour envoyer du matériel et des personnels médicaux et de secours. Un total de 800 personnels de la sécurité civile, qui dispose d’un avion Dash, sont ainsi envoyés en renfort, avec un hôpital de campagne et du matériel de transmission par satellite. Le dispositif de soutien s’appuie en outre sur trois avions et deux navires militaires, selon l’état-major des armées.
Pendant que les secours étaient déployés durant le cyclone, les quelque 320 000 habitants (officiellement recensés) de Mayotte avaient pour consigne de rester confinés chez eux, si tant est qu’ils disposaient d’une habitation en dur les protégeant.
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