Beyrouth
Après l’assassinat par Israël, mardi 30 juillet, de Fouad Chokr, l’un des plus hauts gradés militaires du Hezbollah, une question a hanté la communauté chiite et son principal parti : comment les Israéliens ont-ils obtenu sa localisation, dans la banlieue sud de Beyrouth, alors que celle-ci n’était connue que d’un nombre très restreint de personnes ? Signe d’un début de panique, les groupes WhatsApp des habitants des quartiers chiites de la capitale libanaise ordonnaient aussitôt un strict silence radio. « Ne publiez aucun nom, aucune photographie », lisait-on sur l’un d’entre eux. « Surtout, rien sur les réseaux sociaux », prévenait un autre.
La liste des assassinats ciblés est déjà longue. Sur les quelque 400 combattants du Hezbollah à avoir péri depuis le 8 octobre, soit davantage que durant la guerre de juillet 2006, une bonne vingtaine sont des « commandants », d’importants responsables politiques et militaires…