«Le Parlement ne ressemble plus à grand-chose, il est en roue libre»: après une année survoltée, les députés face à la peur du vide

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L’Assemblée nationale clairsemée, ce lundi 5 février en séance publique. Xose Bouzas/Xose Bouzas / Hans Lucas via Reu

RÉCIT - Pour riposter à l’exécutif, qui entend contourner le Parlement, plusieurs élus prévoient de «fomenter des coups» politiques cette année.

Il n’y a rien de pire qu’un député qui s’ennuie. Dans l’épais silence du Palais Bourbon, échappant à la lumière des caméras, dans un murmure, l’élu se met alors à comploter. Il ne faut donc pas se fier au calme apparent et inhabituel qui semble se dégager de l’Assemblée nationale depuis la rentrée de janvier. Il ne faut pas non plus s’inquiéter du vide de l’ordre du jour des prochaines semaines.

Ni même s’émouvoir des annonces du nouveau premier ministre, Gabriel Attal, lors de sa déclaration de politique générale, la semaine dernière, confirmant que l’exécutif allait avoir, de plus en plus souvent, recours à la voie réglementaire pour réformer. «Ceux qui disent que le Parlement va rester muet d’ici aux européennes n’ont rien compris. C’est le cœur battant de notre démocratie, il s’y passe toujours plein de choses», anticipe, optimiste, le député MoDem Erwan Balanant.

Et, si le gouvernement imagine pouvoir le contourner, l’éviter, ou «le mettre sous cloche», comme le craignent certains, les…

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