Paris 2024 : l'épreuve de surf va être maintenue à Teahupo'o, annonce le président polynésien

Un compromis a-t-il été trouvé ? Alors que des tensions se cristallisent depuis des mois entre autorités, organisateurs des Jeux olympiques et populations locales autour de l'épreuve olympique de surf, le président polynésien Moetai Brotherson a annoncé, dimanche 11 décembre à Tahiti (lundi à Paris), que l'épreuve de surf des Jeux de Paris allait bien être maintenue sur le site de Teahupo'o, à Tahiti. "La solution qu'on a réussi à faire adopter ce soir permet que les JO se tiennent ici et que la WSL (World Surf League) maintienne une étape annuelle du tour mondial", s'est réjoui Moetai Brotherson auprès de l'AFP à l'issue d'une réunion avec les associations environnementales.

Aboutir à une tour fonctionnelle en mai

Le remplacement d'une tour en bois par une structure en aluminium pour les juges est source de crispations depuis des mois. Lors d'essais techniques le 1er décembre, une barge prévue pour l'installation de cette nouvelle tour a brisé du corail, poussant le gouvernement polynésien à mettre en pause les travaux.

Quelques jours plus tard, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, avait expliqué que le test en question n'avait pas été réalisé dans des conditions optimales. "Il y a eu un test qui n'a manifestement pas été bien préparé et n'a pas pu être bien conduit et a malheureusement abîmé des bouts de corail, c'est évidemment tout à fait regrettable (...) Il faut que le prochain test soit minutieusement préparé", avait-elle justifié le 7 décembre.

Mais Moetai Brotherson a présenté dimanche un calendrier de travaux qui doit aboutir à une tour fonctionnelle le 13 mai, quelques jours avant l'étape du tour mondial de la WSL. Cette compétition fera figure de test avant l'épreuve des Jeux olympiques de juillet. Le président polynésien s'est réjoui d'avoir obtenu le soutien "unanime de tous les maires, de la fédération [internationale] de surf et même des associations, à part une, et d'un surfeur, qui pense représenter la communauté des surfeurs".