Ticket-restaurant : faut-il vraiment réformer l’avantage social préféré des Français ?

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Ticket-restaurant : faut-il vraiment réformer l’avantage social préféré des Français ?

Aujourd'hui, selon la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR), moins d'un ticket-resto sur deux est dépensé au restaurant. graphlight - stock.adobe.com

Après le revirement du gouvernement sur leur utilisation pour payer les courses alimentaires, Bruno Le Maire a ouvert la porte ce mercredi à une transformation des titres-restaurant en titres-repas. Au grand dam des restaurateurs, mais également des organisations syndicales.

Créé en 1967, plébiscité par les salariés français, le ticket-resto dans sa forme actuelle vit-il ses dernières heures ? La fin annoncée de leur utilisation dérogatoire pour payer ses courses alimentaires a provoqué une bronca telle, aussi bien côté politique qu’usagers, que c’est l’objet même de ce dispositif qui est remis en question. Tout du moins par le gouvernement. Après que la ministre déléguée chargée des PME, Olivia Grégoire, a annoncé mardi soir la prolongation en 2024 de la possibilité de payer toutes ses courses alimentaires avec des titres-restaurant, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire est allé encore plus loin ce mercredi matin, disant envisager une pérennisation au-delà de 2024.

«Je pense qu'il faut qu'on ouvre une réflexion plus globale. Est-ce qu'il ne faut pas utiliser les tickets-restaurant de manière plus globale pour l'achat des produits alimentaires ? Est-ce qu'il ne faut pas changer même d'ailleurs la dénomination “ticket-restaurant qui induit un peu en erreur ? Avec une obsession : que cela corresponde aux attentes des salariés, a répondu le numéro deux du gouvernement sur Europe 1/CNews. Si les salariés trouvent ça bien, s'il faut engager une réforme plus en profondeur, je suis prêt à regarder cela. Je suis prêt à ce que l'on ouvre la discussion sur l'utilisation, plus généralement, de ces tickets pour acheter de la nourriture.»

En creux, le locataire de Bercy met donc en doute le fonctionnement de ce dispositif ancien, peut-être plus vraiment adapté aux réalités d’aujourd’hui, d’autant plus…

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