Exposition: au Mucem à Marseille, mille et une manières de voir le monde

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La Vraie Carte du monde (2011), par Chéri Samba. Galerie MAGNIN-A, photo : Florian Kleinefenn

Par des cartes, calendriers, chroniques et encyclopédies autres que ceux de l’Occident, le Mucem décentre le regard du visiteur. Non sans provocations.

Comment les civilisations autres que celle de l’Occident moderne ont-elles pensé la forme et l’histoire de notre planète? Et comment nous ont-elles perçues? Vastes, complexes et déterminantes questions qu’éclaire en ce moment, au Mucem, un choix de 150 cartes et calendriers, ouvrages les plus divers provenant des cinq continents. Et encore, pour les sociétés n’ayant guère laissé de traces matérielles, des extraits sonores, chansons ou contes de griots vecteurs d’historicités subsahariennes, amazoniennes, mongoles ou encore kanakes…

Entre d’anciens tracés de contrées et de rivages, les plus vieux remontant au XIIIe siècle, et des créations d’artistes contemporains mettant en cause le dessin de la planète standardisé au XIXe siècle - avec le nord en haut, le sud en bas et l’Europe au centre, (voir l’autoportrait géant du Congolais Chéri Samba sur fond de mappemonde inversée) -, les artefacts anthropologiques étonnent.

Ce sont eux qui sur ces 800 m² invitent à changer de focale. Tel est le but…

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