Les recettes du Québec pour intégrer ses migrants

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Chaque année, Montréal célébre la culture et les traditions de la communauté caribéenne installée dans la province canadienne. Giordanno Brumas / SOPA Images / Sipa USA via Reuters Connect

ENQUÊTE - La Belle Province a opté pour une «troisième voie», entre l’assimilation à la française et le multiculturalisme pratiqué dans le reste du Canada. Les clés de cette réussite sont multiples mais reposent sur un respect mutuel.

Montréal

Au cœur du Vieux-Montréal, à quelques centaines de mètres de la basilique Notre-Dame, là même où l’icône québécoise Céline Dion épousa René Angélil, une immense file de demandeurs d’asile, attend patiemment l’ouverture des bureaux de Service Québec, l’organisme chargé de traiter leurs dossiers. Un vigile d’origine algérienne les fait entrer au compte-gouttes dans le vieil édifice en pierre de taille. Il y a là des Africains, des Asiatiques, des Haïtiens…

Nicolas est péruvien. Il est arrivé au Québec en décembre. «J’ai acheté un billet d’avion Lima-Cancun, au Mexique, puis voyagé en bus jusqu’à Mexicali, où j’ai traversé la frontière des États-Unis. Comme une partie de ma famille vit en Arizona, les policiers américains m’ont libéré assez vite. J’ai poursuivi mon chemin jusqu’à la frontière entre l’État de New York et la province du Québec, que j’ai franchie illégalement. J’ai été détenu pendant trois jours par les agents des services frontaliers canadiens. Ma famille, qui vit à Montréal…

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