Bombardements d’Israël sur l’Iran : la « guerre préventive » validée par les puissances du G7 menace le monde
Le G7 va-t-il suivre la ligne de plusieurs de ses membres : entériner et justifier les bombardements israéliens sur l’Iran ? S’il le fait, le concept de guerre préventive, utilisé par Tel-Aviv pour légitimer ses opérations militaires, sera validé. Ainsi que toutes les conséquences qui vont avec. Contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, le monde ne sera pas plus sûr après ça.
En s’affranchissant du droit international avec la bénédiction des principales puissances, Israël donne un exemple dangereux. Et des pays occidentaux font la démonstration que le fonctionnement du monde est désormais ouvertement régi par « le deux poids deux mesures ».
Comment justifier la condamnation sans concession de la Russie après son attaque de l’Ukraine, les sanctions qui la frappent, la solidarité militaire avec l’Ukraine et la mansuétude vis-à-vis d’Israël dont le premier dirigeant est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité ? Si on fait le compte, Israël est sur le point d’éradiquer Gaza, de chasser les Palestiniens de Cisjordanie. Le même État a bombardé la Syrie, le Liban et le Yémen au prétexte de détruire des milices pro-iraniennes, en dehors de toute légalité internationale.
Israël s’affranchit sans complexe de tout cadre légal.
Enfin, Netanyahou a lui-même reconnu qu’il a ordonné à l’armée israélienne et au Mossad, en novembre 2024, de se préparer à attaquer les installations nucléaires iraniennes. Bien avant l’alerte donnée par l’AIEA sur les seuils d’enrichissement de l’uranium. En réalité, Israël avait largement le temps de passer par les voies du droit international pour désamorcer une éventuelle menace iranienne. Israël s’affranchit sans complexe de tout cadre légal.
Si les principales puissances occidentales persévèrent à lui donner un blanc-seing, elles s’aliènent le droit et la légitimité de condamner toute future guerre déclenchée au nom « d’une menace » jugée « existentielle » par le pays agresseur. Ce serait accepter le retour de la primauté de la force comme mode de résolution des conflits. La France, historiquement du côté du multilatéralisme et du droit international, ne peut valider cette logique.
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