«Quiconque se prétend religieux a le devoir de questionner son rapport à l’Écriture et à la terre»

LE FIGARO. - Vous commencez votre ouvrage en évoquant une transmission familiale de la foi « par le rite et par l’esprit critique » . Pourquoi cette insistance ?

Olivier-Thomas VENARD. - Pendant longtemps, j’ai trouvé pesant d’être né dans une famille où il y a des ecclésiastiques et des militaires à toutes les générations depuis la Révolution française… Heureusement, je suis le premier dominicain de toute la lignée - mon père me l’a fait remarquer, pendant mon noviciat : je ne suis donc pas totalement prédéterminé !

En vieillissant, je me suis rendu compte que c’était en réalité une bénédiction, particulièrement dans le monde explosé d’aujourd’hui. Et même une double bénédiction. Car il y avait d’un côté le « rite », c’est-à-dire la messe du dimanche, le bénédicité avant le repas, la prière en famille, où l’on demandait pardon, on rendait grâce au Seigneur, on priait aux intentions du monde… Loin d’enlever notre liberté intérieure, ça lui donnait un cadre pour se…

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