« Je suis sûr que Donald Trump a vu The Apprentice, c’est un narcissique », se moque l’acteur Sebastian Stan

Donald Trump a-t-il vu le biopic que lui a consacré Ali Abbasi, sorti en octobre, en pleine course présidentielle ? Pour Sebastian Stan, cela ne fait aucun doute. L’acteur roumano-américain, qui prête ses traits au président des États-Unis dans The Apprentice,  retraçant l’ascension au pouvoir de l’ancien agent immobilier, est certain que le principal concerné n’a pas résisté à l’envie de regarder le long-métrage. Et plus d’une fois. « Je suis prêt à parier beaucoup d’argent qu’il a déjà vu le film une centaine de fois. Parce que bien sûr, c’est un narcissique », a déclaré le comédien dans un entretien accordé à Vanity Fair.

Sebastian Stan pense également que Donald Trump a bien aimé le biopic du réalisateur danois. « Je parie qu’il y a certaines choses qu’il aime dans le film. » Invité par le journaliste a développé sa réponse sur les éléments susceptibles d’avoir plu à l’homme politique, l’acteur n’a pas pu s’empêcher de mentionner le physique du président. « Je pense qu’il aime voir à quoi il ressemble dans The Apprentice. » Avec cette petite pique, Sebastian Stan, star de Marvel pour son rôle de Bucky dans Captain America, insinue qu’il embellit les traits de Donald Trump dans le film.

Donald Trump est en effet très soucieux de son apparence et ne manque jamais une occasion d’évoquer ses charmes présumés. Interrogé sur le secret de sa popularité pendant la campagne de 2016, il avait expliqué sans ambages : « en toute honnêteté, c’est mon look, je suis très beau ». Jusqu’à ces derniers jours, il a multiplié les compliments sur son apparence physique, parfois sur le ton humoristique, le plus souvent sérieusement. « Je suis en excellente forme physique, j’ai une superbe ligne », a-t-il commenté au moment de son examen médical. « Je suis très attentif à mes sublimes cheveux », a-t-il encore expliqué récemment, en racontant qu’il avait besoin sous la douche de jet d’eau puissant pour son shampoing.

Un film « faux et sans classe »

Le leader du mouvement Maga n’a cependant pas encore répondu à Sebastian Stan et n’a jamais indiqué s’il avait vu son long-métrage. Tout au plus avait-il expliqué, au moment de la sortie, que le film d’Ali Abbasi était « faux et sans classe ». « The Apprentice va, espérons-le, se planter », avait écrit Donald Trump sur son réseau social. Si Ali Abbasi présente son film comme un biopic, certains éléments sont effectivement fictifs, comme le précise la scène d’ouverture. « C’est un travail bâclé, diffamatoire et politiquement dégoûtant, qui est diffusé juste avant l’élection présidentielle pour faire du mal au plus grand mouvement de l’histoire de notre pays : make America great again!» Le président dénonçait notamment la présence d’une scène d’agression sexuelle envers son ancienne femme, épisode « totalement faux », selon Donald Trump, mais qui avait fait l’objet, à l’époque, d’une plainte, qu’Ivana Trump avait retirée par la suite. Selon plusieurs médias américains, cette rétractation serait intervenue à l’issue d’une négociation entre les deux parties. L’équipe de campagne de Trump avait menacé il y a un an de porter plainte pour diffamation contre le réalisateur, lorsque le film avait été présenté au Festival de Cannes. Une procédure qui n’a finalement pas été lancée, bien que l’entourage du républicain ait qualifié le long-métrage de « déchet » et de « pure fiction » et « d’ingérence électorale de la part des élites hollywoodiennes ».

The Apprentice a permis à Sebastian Stan d’obtenir sa première nomination aux Oscars dans la catégorie « meilleur acteur ». Tout comme Jeremy Strong, qui incarne Roy Cohn, l’avocat américain avec qui Donald Trump réalise un pacte faustien, nommé pour la première fois dans la catégorie « meilleur acteur dans un second rôle ».