New Delhi
Le président de la Cour suprême a eu du mal à dissimuler son agacement. Mardi, la plus haute instance judiciaire indienne a tenu une audience pour se pencher sur le meurtre et le viol en réunion d’une médecin de 31 ans, à Calcutta, onze jours plus tôt. Ignorant les dénégations de l’avocat du gouvernement du Bengale-Occidental, dont Calcutta est la capitale, Dhananjaya Chandrachud a égrené, une par une, les négligences de l’enquête. « Le crime a été signalé à l’aube, et le directeur de l’hôpital a tenté de le camoufler en suicide », s’est agacé le haut magistrat, avant d’ordonner la création d’un groupe de travail chargé d’examiner les conditions de sécurité dans les hôpitaux.
Tout commence dans la nuit du 8 au 9 août, lorsqu’une médecin de l’hôpital Radha Gobinda Kar termine son service de 36 heures. Il n’y a pas de chambre de repos dans l’établissement, alors elle s’installe dans une salle de réunion. Son corps est retrouvé quelques heures plus…