Rugby, finale Champions Cup : le choc UBB-Northampton en chiffres

6 triomphes anglais

À huit reprises, déjà, la finale de la «grande» coupe d’Europe, a mis aux prises un club français à une équipe anglaise. Pour un bilan largement en faveur de la perfide Albion. Si Brive, en 1997, aux dépens de Leicester (28-9), puis Toulon, en 2014 face aux Saracens (23-6), s’est imposé, les échecs se sont empilés. En 1998, Brive, cette fois contre Bath, s’incline sur la plus petite des marges (19-18). En 2001, Leicester domine le Stade français (34-30) au Parc des Princes de Paris. Trois ans plus tard, les Wasps battent Toulouse (27-20) à Twickenham. Les Saracens de Londres frapperont à deux reprises, d’abord contre Racing 92 en 2016 (21-9), puis, l’année suivante, face à Clermont (28-17). Enfin, Exeter remportera en 2020 sa seule finale de Champions Cup, face au Racing 92 (31-27).

3e finale pour les Saints

SI l’UBB s’apprête à disputer la première finale européenne de son histoire, les Saints de Northampton ont déjà atteint ce stade de la compétition à deux reprises. Pour un sacre face à la province irlandaise du Munster en 2000 et une défaite face au Leinster en 2011. L’Union Bordeaux-Bègles peut devenir à Cardiff le 14e club titré (en 30 éditions) et le 5e français après le Stade Toulousain (6 fois), Brive (1), le RC Toulon (3) et le Stade Rochelais (2).

Le club girondin compte cependant dans ses rangs des joueurs qui ont déjà disputé le dernier acte de la prestigieuse compétition continentale. Ainsi Damian Penaud, finaliste malheureux avec Clermont en 2017, et le pilier Ben Tameifuna, également battu en finale avec le Racing 92 en 2016, tous les deux face aux Saracens. Le demi d’ouverture irlandais Joey Carbery a, lui, remporté la compétition avec le Leinster en 2018. Mais le plus expérimenté est… Yannick Bru. Le manager de l’UBB l’a remporté à deux reprises comme joueur (en 2003 et 2005, défaite en finale en 2004, quand il était talonneur du Stade Toulousain) et une fois également en 2010 en tant, cette fois, qu’entraîneur adjoint de Toulouse (défaite en finale en 2008).

5 machines à marquer

À la veille de cette finale, les joueurs de l’UBB et de Northampton trustent les cinq premières places au classement des marqueurs d’essai. Damian Penaud domine ce classement avec 12 essais (déjà le record sur une édition), l’ailier anglais Tommy Freeman en est à 9 et son vis-à-vis girondin, Louis Bielle-Biarrey à 8. Le troisième-ligne anglais Henry Pollock en a inscrit 7 et son compère sud-africain Juarno Augustus ferme le tableau avec 5 essais.

71 partout

Avant cette finale, les deux ouvreurs, Matthieu Jalibert et Fin Smith, ont chacun inscrit 71 points. Ils sont toutefois devancés au classement des buteurs par le Toulousain Thomas Ramos (87 points). Le Français et l’Anglais sont donc toujours en course pour terminer meilleur réalisateur de cette édition. À condition d’inscrire au moins 17 points en finale.

50 à 39

Cette saison, l’UBB a inscrit 50 essais en Champions Cup et les Saints 39. Le Stade Toulousain s’intercale entre les deux avec 42 ballons aplatis sur ce podium des équipes les plus offensives.

Franchissements vs défenseurs battus

Si les Bordelais sont en tête au nombre de franchissements de la défense adverse (102 contre 76), les Saints dominent, eux, le classement des défenseurs battus (213 à 181). Au niveau individuel, Damian Penaud est le meilleur franchisseur (21) juste devant l’ailier anglais Tommy Freeman (19). Mais l’arrière de Northampton James Ramm est en tête au nombre de défenseurs battus (30), juste devant l’inévitable Penaud (29).

Retière dans le livre des records ?

L’ailier ou demi de mêlée remplaçant de l’UBB, Arthur Retière, peut décrocher un record unique, ce samedi à Cardiff. Devenir le premier joueur à remporter la Champions Cup dans trois clubs différents, après le Stade Rochelais en 2022 et le Stade Toulousain en 2024. Il fait déjà partie du club très fermé des cinq joueurs sacrés avec deux clubs différents.