La magie Weah, Coman en bourreau, l’impuissance Messi… Les cinq Bayern-PSG les plus marquants

Comme on se retrouve… PSG-Bayern ou Bayern-PSG, un classique à l’échelle européenne. Les deux clubs ont déjà croisé le fer à 13 reprises. Ils en découdront une nouvelle fois ce mardi (21h), à l’Allianz Arena, dans le cadre de la cinquième journée de Ligue des champions. Dans son histoire européenne, il n’y a guère qu’un club que les Rouge et Bleu ont plus souvent affronté, le FC Barcelone (15 matchs). Bilan contrasté avec six victoires parisiennes, pas de nul et sept succès munichois, dont trois victoires pour le Bayern lors des trois dernières confrontations, en 2021 et 2023. Retour sur les cinq matchs les plus marquants entre les deux clubs, avec entre autres la finale de Lisbonne, le but magique de Mister George au stade olympique ou encore l’improbable succès parisien sous la neige à l’Allianz Arena.

1994 : moment de grâce signé George Weah

1994-95, première campagne en C1 pour le PSG, époque Canal+. Rai, Bernard Lama, David Ginola et compagnie s’étaient hissés jusqu’en demies, réalisant le tour de force de remporter leurs six matchs de poules. Parcours qui avait démarré par une victoire 2-0 sur le Bayern, avec des buts de George Weah et Daniel Bravo. Les deux équipes se retrouvaient pour le match retour, le 23 novembre 1994, au stade olympique. Déjà qualifiés, les Rouge et Bleu avaient néanmoins à cœur de prendre la première place. S’il a démarré sur le banc, Weah allait les délivrer d’un but resté dans les mémoires. Après une première touche de balle sur laquelle il s’extirpait du marquage de deux joueurs, le Libérien était trouvé dans le cœur du jeu par Patrick Colleter. Un appui sur Pascal Nouma. Le reste, c’est de la magie pure. Par des grigris dont il avait le secret, Mister George effaçait trois joueurs bavarois avant de placer un missile imparable dans la lucarne gauche d’Oliver Kahn depuis l’entrée de la surface de réparation. But d’anthologie. Et il valait trois points (0-1).

1997 : la débâcle

Après deux campagnes en Coupe des coupes, deux finales dont une victoire en 1996, le PSG retrouvait la C1 pour la saison 1997-98. Et le Bayern. Un souvenir douloureux… Un naufrage, en fait. À la mi-temps, les Bavarois menaient déjà 2-0, avec un but signé Giovane Elber dès la 4e minute et un autre de Carsten Janker, à la 20e. Ce dernier faisait le break dès le retour des vestiaires, une minute avant la réduction de l’écart signée Marco Simone. Las, Thomas Helmer avait rapidement enfoncé le clou. Et Elber s’était offert un doublé pour parachever le succès bavarois (5-1). Un fiasco collectif… même si on se souvient surtout des bévues du regretté Christophe Revault. Recruté quelques mois auparavant, l’ex-Havrais avait offert ses deux buts à Janker, un contrôle raté au pied sur le premier et une mystérieuse relance à la main sur le deuxième. Il ne s’est jamais vraiment relevé de ce crash.

2020 : Coman en bourreau

Neuf ans après la prise de contrôle de QSI, le PSG se hissait, enfin, en finale de la «Champions’». C’était en 2020, dans la bulle sanitaire de Lisbonne. Après avoir écarté l’Atalanta (2-1) et Leipzig (3-0) dans ce «Final 8» inédit, les joueurs de Thomas Tuchel se mesuraient au Bayern à l’Estadio da Luz. Départis de Thomas Meunier et Edinson Cavani après la fin de la saison et contraints de se passer de Marco Verratti au coup d’envoi, avec Kylian Mbappé qui serrait les dents après une grosse entorse en finale de Coupe de France quelques semaines plus tôt, Neymar Jr et ses camarades avaient globalement été dominés. Ils ont néanmoins eu des occasions. Impérial, Manuel Neuer les avait effacées. Et c’est Kingsley Coman, de la tête, qui avait inscrit le seul but du match en seconde période (1-0). But qu’il n’avait pas célébré, par respect. Un ancien titi pour priver le PSG d’un premier sacre en C1, comment les Dieux du foot pouvaient se montrer plus cruels ?

2021 : le miracle munichois

Improbable. Bousculé, acculé, étouffé, le PSG s’en est remis au talent de ses stars pour l’emporter dans une Allianz Arena vide, Covid oblige, le 7 avril 2021, en quarts de finale aller de Ligue des champions. Victoire 3-2. Le Bayern a frappé 31 fois au but, contre six tirs pour Paris, qui a terminé avec un quatuor défensif composé de Mitchell Bakker, Presnel Kimpembe, Danilo Pereira et Colin Dagba, après les sorties d’Abdou Diallo et Marquinhos. Avant de céder sa place, ce dernier avait inscrit le but du 2-0 pour les visiteurs, sous la neige, et grâce à une inspiration géniale de Neymar. Les grands messieurs de cette rencontre se nommaient toutefois Keylor Navas, infranchissable dans sa cage, et Kylian Mbappé, auteur d’un doublé. Transparent lors de la finale de Lisbonne, comme «Ney» , «KM» s’est rattrapé… À noter que les Bavarois ont un temps égalisé par l’ancien Parisien Eric Maxim Choupo-Moting et Thomas Müller. Au retour, scénario inverse, avec une victoire en forme de hold-up du Bayern (0-1). Le PSG a toutefois rallié les demies.

2023 : le PSG de Messi impuissant

L’aveu d’impuissance de Christophe Galtier : incertain jusqu’au bout, Kylian Mbappé a démarré sur le banc en 8es de finale aller de C1, au Parc des Princes, le 14 février 2023. Le plan du coach parisien de l’époque ? Tenir le 0-0 jusqu’à l’entrée du prodige de Bondy. Ça n’a pas marché. Munich a marqué juste avant l’apparition de Mbappé sur la pelouse… Pourtant, Galtier disposait de Lionel Messi et Neymar. Certes, son effectif manquait de profondeur sans le champion du monde 2018. De là à proposer une telle bouillie, un tel non-match… Toujours Coman en bourreau (défaite 0-1). Au retour, pas de miracle, d’autant que Neymar avait rejoint l’infirmerie entre-temps. Défaite 2-0, pas l’ombre d’un espoir à l’Allianz Arena. Le plan de Galtier se limitait à la relation Messi/Mbappé. Le staff munichois l’a parfaitement anticipé et mis la «Pulga» sous cloche avec un marquage plus que strict. C’était suffisant. Paris sans idée, pas invité, éliminé. Logique.