Climat: les dangereux mirages du captage et du stockage de CO2
Une étude parue dans la revue Science estime que le potentiel d’élimination du dioxyde de carbone présenté dans le dernier rapport du Giec est surestimé, au risque de provoquer un conflit d’usage des terres.
Pour respecter leurs engagements climatiques, les États sont avant tout censés réduire drastiquement leur dépendance aux énergies fossiles. Le Giec le reconnaît toutefois : respecter l’accord de Paris (et limiter le réchauffement de la planète à 2 °C, voire 1,5 °C), nécessite le recours à d’autres « outils » pour se débarrasser des émissions résiduelles difficiles à éliminer, comme celles liées à l’aviation, au transport maritime ou aux industries du ciment et de l’acier.
Parmi ces nombreux leviers, le CDR - pour « Carbon Dioxide Removal » - consiste à capter le dioxyde de carbonedéjà émis dans l’atmosphère. Le procédé va de la simple plantation d’arbres, qui absorbent naturellement le carbone pour croître, à des technologies bien plus coûteuses et gourmandes en énergie pour aspirer directement le CO2 de l’air.
Les gouvernements comptent de plus en plus sur le CDR. Mais quelles sont ses capacités réelles ? Une équipe emmenée par Alexandra Deprez, chercheuse à l’Iddri (Institut…