« Le temps de la naïveté est fini » : Fabrice Leggeri, l’indocile qui voulait rendre Frontex plus efficace

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« Le temps de la naïveté est fini » : Fabrice Leggeri, l’indocile qui voulait rendre Frontex plus efficace

Fabrice Leggeri est diplômé de Sciences Po, de l'ENA (promotion Schoelcher) et de Normale Sup. KACPER PEMPEL / REUTERS

PORTRAIT - Ce fort en thème rêvait de transformer l'agence européenne de surveillance des frontières en un outil opérationnel pour lutter contre l'immigration clandestine. Lâché par Paris, traité comme un paria, il a choisi la politique en se ralliant au RN.

« Frontex, ce machin qui a deux hélicoptères et qui est censé protéger et contrôler les frontières de toute l'Union européenne ». C'était en 2015. Marine Le Pen fustigeait la très controversée agence de l'UE, qui peine aujourd'hui encore à endiguer la crise migratoire. Neuf ans plus tard, le « machin » a grossi et c'est l'ancien directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, qui rejoint le camp nationaliste, comme futur numéro trois sur la liste du RN aux Européennes. D'accord à 100% avec le constat formulé par celle qui vient de le débaucher.

Ce haut fonctionnaire français avait un rêve : transformer l'agence européenne de surveillance des frontières en un véritable outil opérationnel pour lutter contre l'immigration clandestine. Après les grands dérèglements issus des révolutions arabes, de l'effondrement de la Libye, de la guerre en Syrie, le projet a eu, c'est vrai, le vent en poupe. Mais il a viré au cauchemar pour Leggeri quand la machine, soumise aux vents contraires de puissants…

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