Didier van Cauwelaert, traqueur de merveilleux
À quel titre faudrait-il se priver du merveilleux? C’est à cette question que semble, à chaque respiration, répondre Didier van Cauwelaert. «Il existe, il faut le laisser vivre !», souffle l’écrivain, souriant comme à l’accoutumée, et bien calé dans les confortables canapés du bien nommé Bar de l’Abbaye… «Le merveilleux est en danger de mort si on n’en parle pas! Il faut permettre à ce qui déjoue l’esprit de fatalité d’éclore.» C’est peu dire que le dernier ouvrage de l’auteur à l’œuvre si abondante fait à nouveau la part belle à l’extraordinaire: L’Insolence des miracles (Plon) part en quête, sous la forme du récit documenté plutôt que du roman, de l’impossible qui se fait possible.
Que le lecteur - même croyant - qui ne se sentirait pas prêt à subir quelques protestations de sa raison défiée par la surabondance de phénomènes inexplicables passe son chemin. Les autres fréquenteront, dans ces quelque 250 pages effervescentes et pleines d’une forme d’allégresse, les chemins croisés de Padre…