The Divine Comedy et Buckingham-Nicks, albums de la semaine

The Divine Comedy et Buckingham-Nicks, albums de la semaine

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Neil Hannon revient avec un nouvel albulm et la réédition d’un disque rare des futurs Fleetwood Mac. PIAS/Warner

LE NUC PLUS ULTRA - La nouvelle livraison de Neil Hannon et la réédition d’un disque rare des futurs Fleetwood Mac sont au programme.

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The Divine Comedy, Rainy Sunday Afternoon (PIAS)

Plus de trente ans ont passé depuis l’album qui a révélé de The Divine Comedy, Liberation. Accueilli chaleureusement en France, Neil Hannon, maître d’œuvre de ce faux groupe, poursuit une carrière absolument remarquable. Il y a quelques années, l’Irlandais du Nord s’était lancé dans un projet dantesque : jouer chacun de ses albums, dans l’ordre, au rythme de deux par soir. Une manière de saluer trois décennies d’excellence et aussi de dresser le bilan d’un parcours tout entier consacré à l’écriture de chansons. Désormais âgé de 55 ans, Hannon est un songwriter à l’ancienne, dans le sillage de maîtres de la trempe de Burt Bacharach ou Scott Walker. Ce nouvel album prouve que l’homme n’a pas perdu la main. Après avoir exploré les sons synthétiques sur l’étrange Office Politics, en 2019, Hannon est revenu à ce qu’il fait de mieux : de la pop orchestrale mélancolique. On tombe sous le charme immédiat de ces compositions inspirées par le tournant de la cinquantaine et la disparition du père. Plusieurs chansons du disque sont tout simplement irrésistibles, avec l’humour tongue-in-cheek de cet auteur qu’on n’attendait pas aussi inspiré après toutes ces années d’activité. Un grand cru.

Buckingham Nicks (Warner)

Sorti initialement en 1973, cet album, qui n’avait pas connu le succès à l’époque, n’avait jamais été réédité depuis. Inconnu en ce début des années 1970, le couple allait pourtant triompher deux ans plus tard en rejoignant la formation britannique Fleetwood Mac. C’est d’ailleurs en entendant cet album que Mick Fleetwood, séduit, avait approché Lindsey Buckingham pour lui proposer de rejoindre son groupe. Ce dernier avait accepté, à la condition que sa petite amie, Stevie Nicks, soit recrutée elle aussi. Le couple allait permettre au vénérable orchestre fondé par Peter Green de connaître un succès planétaire avec Rumors, en 1977. Il aura fallu attendre plus d’un demi-siècle pour que leur album en duo ressorte. Le disque porte en germe tout ce qui a fait le charme de la nouvelle mouture de Fleetwood Mac : les excellentes compositions de Buckingham, disciple de Brian Wilson, ainsi que son jeu de guitare étincelant. Mais aussi la voix et les chansons de Stevie Nicks, sur le point de devenir une des chanteuses de rock les plus emblématiques des seventies.