Guerre au Proche-Orient : à Beyrouth, les communautés divisées après la mort du chef du Hezbollah

Dans une rue de Beyrouth, samedi 28 septembre, une femme crie et se lamente. Le Hezbollah vient d'annoncer la mort de Hassan Nasrallah. Le choc est énorme pour les habitants de la banlieue sud qui ont trouvé refuge dans le centre-ville de Beyrouth. Ils étaient partis en masse de ce fief du Hezbollah pour échapper aux bombardements de l'armée israélienne.

Certains habitants craignent des représailles

Dans la banlieue sud, des soutiens défilent en l'honneur de Hassan Nasrallah. L'armée libanaise sort dans les rues. Dans un quartier chrétien, il n'y a pas de présence du Hezbollah mais l'angoisse demeure. Les rues sont vidées, les magasins fermés. "On a peur qu'il y ait des représailles", s'inquiète un habitant. Une femme estime qu’Hassan Nasrallah "avait été prévenu (…) C'est de sa faute". Dans l'après-midi, des militants du Hezbollah ont tiré des coups de feu en l'air en guise de démonstration de force.

"Ce soir à Beyrouth, il règne une ambiance de peur. Tout le monde se méfie, tout le monde se regarde et dans chaque quartier la situation semble pouvoir déraper à tout instant", conclut Luc Lacroix, envoyé spécial à Beyrouth.

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