C ent jours dans la nuit, celle des tunnels du Hamas, de l’isolement et de la solitude, celle de la peur et du sentiment d’abandon quand la mère patrie pilonne au-dessus de votre tête mais ne vient pas vous libérer, la nuit du carnage et des destructions, la nuit de la faim qui taraude tout le monde, civils ou captifs. Cette nuit qui n’en finit pas, c’est seulement ce que peuvent imaginer les parents des plus de 130 Israéliens disparus depuis le 7 octobre dans les entrailles de Gaza, emmenés par les assassins de leurs proches et de leurs voisins. Les quelque 110 qui en sont sortis, il y a déjà plus d’un mois, à la faveur d’échanges de prisonniers négociés par le Qatar, portaient les stigmates d’une épreuve extrême. Qu’en sera-t-il des survivants à l’issue d’une détention qui risque de s’éterniser?
Si les otages sont l’arme fatale du Hamas, force est de constater que celui-ci n’a pas été désarmé par trois mois de guerre totale. Figurant en tête des objectifs affichés par Israël, ni l’«éradication»