En Bretagne, la droitisation d’Emmanuel Macron désoriente ses soutiens

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Monique Lorant, l’adjointe au maire (de face) et le maire Olivier Boissière (à droite). Emmanuelle Pays/Copyright_EmmanuellePays

REPORTAGE - Dans l’une des régions qui votent le plus pour le président de la République, l’adoption le 19 décembre par le Parlement des mesures dures de la loi immigration a laissé des traces.

Envoyé spécial dans les Côtes-d’Armor

Visage fin à la Lambert Wilson, chaussures impeccables, Olivier Allain est un maire presque heureux. Au volant de sa Peugeot 3008, il voit sa commune se transformer à l’œil nu. Sur la route principale de Corlay (Côtes-d’Armor), un millier d’habitants, on longera bientôt une allée de 117 arbres et une piste cyclable. Une série de façades rénovées ont retrouvé leur lustre d’autrefois. Dont celle du bar-restaurant Le Jockey breton: «On a mis 50.000 euros, et, en deux mois, ça change l’allure de la commune!» Si la colère des agriculteurs retombe, peut-être que le panneau d’entrée d’agglomération, en français et en breton, sera même remis à l’endroit.

Quelque chose aussi a changé en Olivier Allain. Comme un sentiment. Cela le tracasse. Partisan historique d’Emmanuel Macron, tout à la fois conseiller régional, éleveur bovin, artisan de son programme agricole en 2017 et candidat défait aux législatives cinq ans plus tard, il ne reconnaît plus tout à fait son…

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