Hier, mercredi 26 novembre, au dernier étage de l’immeuble spacieux de la société de cosmétique de luxe Sisley, mécène du prix, et en présence de Philippe d’Ornano, son dirigeant, Patrice Franceschi, Président des Écrivains de marine, a décerné le prix doté de 10 000 euros à la romancière Marie Richeux pour son ouvrage Officier radio paru aux éditions Sabine Wespieser.
À ses côtés, pour cette troisième édition, se trouvaient, notamment, Loïc Finaz, vice-président des Écrivains de marine, Jean-Luc Coatalem, Jean Rolin, Emmelene Landon, Philibert Humm, Arnaud de La Grange, Olivier Frébourg. Ce dernier, écrivain et éditeur, a pris la parole pour saluer le travail de la lauréate: « Dans son livre, on entend le son des appareils de radio à bord des cargos, pleins de poésie, qui dispensent les conversations de la nuit. Et quoi de plus beau à bord d’un bateau qu’un quart de nuit avec ces conversations mezzo voce que l’on entend sur une passerelle! Marie Richeux a donc pris une voix très douce, très basse, pour raconter une tragédie, la disparition d’un oncle à bord d’un cargo. Les tragédies de la mer, il y en a tous les ans, malheureusement. La mer est peuplée d’âmes mortes et pourtant étonnamment vivantes. Et cette enquête très intime, très tricotée, où elle parle à la fois d’une Bretagne très terrienne, ancrée dans un sillon et aussi océanique, nous a émus.»
Passer la publicitéOn ne pouvait s’empêcher, en écoutant Marie Richeux remercier le jury, de penser à ce lien post-mortem qui unissait, à travers son roman, un oncle officier de radio et à sa nièce, devenue femme de radio.
Le 9 octobre, Sébastien Lapaque, dans le Figaro littéraire, écrivait à propos du sixième ouvrage de l’auteur:« Pour être une enquête documentée, son roman n’en reste pas moins un roman, avec des situations, des points de vue, des dialogues, de l’introspection, une narration qui permet au lecteur de tourner autour des différents acteurs du drame, de s’imprégner de leurs états d’âme.»
Quelques jours après avoir remporté le Grand Prix du Roman de l’Académie française avec Passagères de nuit de Yanick Lahens, Sabine Wespieser, éditrice de talent, est donc de nouveau couronnée grâce au très joli roman de Marie Richeux.