Le Hamas accélère la libération des otages israéliens de la première phase du cessez-le-feu
Le Hamas accélère la libération des otages de la bande de Gaza. C'est en tout cas le signe envoyé par l'annonce, mardi 18 février, de la libération de six personnes au lieu de trois prévus initialement dans l'accord de cessez-le-feu du 19 janvier mais surtout la remise de quatre dépouilles aux autorités israéliennes.
"Nous avons décidé de remettre quatre corps jeudi" en échange de quoi Israël "libérera samedi" un nombre de prisonniers déterminé dans le cadre de l'accord de trêve, a déclaré le négociateur en chef du mouvement, Khalil al-Haya.
"Le mouvement et la résistance (c'est-à-dire un ou plusieurs autres groupes armés, NDLR) ont décidé de libérer le samedi 22 février les derniers prisonniers (israéliens) en vie" dont la libération était prévue dans le cadre de la première phase de l'accord, a-t-il ajouté.
Une information confirmée par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. À ce jour, 9 otages israéliens et 1 134 Palestiniens ont été libérés. D'ici au 1er mars, 33 otages israéliens doivent être échangés par le Hamas contre 1 900 Palestiniens détenus par Israël.
Après plus de 500 jours de captivité, 70 personnes sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 35 sont mortes, selon l'armée israélienne.
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Reprise des pourparlers toujours en suspens
Après 15 mois d'une guerre dévastatrice, le cessez-le-feu précaire doit déboucher sur de nouvelles discussions qui peinent à démarrer. Les pourparlers sur la poursuite de la trêve vont commencer "cette semaine", a assuré mardi le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar. Il a souligné que son pays exigeait "une démilitarisation totale de Gaza" pour l'après-guerre.
Censée débuter le 2 mars, la deuxième phase du cessez-le-feu prévoit la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant une étape finale consacrée à la reconstruction du territoire palestinien en ruines.
Sur l'après-guerre, "tout comme je me suis engagé à ce (...) qu'il n'y ait plus ni Hamas, ni Autorité palestinienne, je me dois de respecter le plan" de Donald Trump "pour la création d'un autre Gaza", a dit lundi le Premier ministre Netanyahu. Son ministre de la Défense, Israël Katz, a annoncé la création d'une "agence spéciale" pour le "départ volontaire" des Gazaouis.
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Le Qatar, médiateur entre Israël et le Hamas, a de son côté affirmé mardi que l'avenir de Gaza était "une question palestinienne".
L'Arabie saoudite doit accueillir vendredi un mini-sommet arabe pour répondre au projet Trump, décrié à travers le monde et rejeté par les Palestiniens et les pays arabes.
Un sommet extraordinaire de la Ligue arabe sur la question, prévu fin février au Caire, a été reporté au 4 mars.
AFP