Une délégation du Hamas se rend en Égypte pour discuter d'une trêve à Gaza
Les pourparlers reprennent. Une délégation du Hamas se rend au Caire en Égypte, mardi 22 avril, pour discuter avec les médiateurs de "nouvelles idées" sur une trêve dans la bande de Gaza, a déclaré un responsable du mouvement islamiste palestinien à l'AFP.
La délégation, qui comprend le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, "tiendra des réunions avec des responsables égyptiens au sujet de nouvelles idées visant à parvenir à un cessez-le-feu" dans le territoire palestinien, a indiqué ce responsable, quelques jours après le rejet par le Hamas d'une proposition israélienne de trêve temporaire.
Jeudi, le Hamas s'est dit opposé à un accord "partiel", par étapes, avec Israël et prônant plutôt "un accord complet", comme initialement prévu. Jusqu'à présent, le mouvement s'est dit prêt à libérer tous les otages israéliens encore retenus à Gaza depuis le 7 octobre 2023 en échange de l'arrêt de la guerre, du retrait des troupes israéliennes présentes dans le territoire palestinien et du début de la reconstruction.
Israël, de son côté, réclame le retour de tous les otages et le désarmement du Hamas et des autres groupes armés à Gaza, une "ligne rouge (...) non négociable" selon un responsable du mouvement palestinien.
Les négociations se tiennent par l'intermédiaire d'une médiation de l'Égypte, du Qatar et des États-Unis.
À lire aussiGaza : vers un contrôle total de l'enclave palestinienne par Israël ?
Frappes israéliennes sur Gaza
La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1 218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.
Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.
Une trêve du 19 janvier au 17 mars a permis le retour en Israël de 33 otages, incluant huit morts, en échange de la sortie d'environ 1 800 Palestiniens des prisons israéliennes.
À voir aussiSecouristes tués à Gaza : l'armée israélienne reconnaît des "fautes", un gradé limogé
Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1 890 Palestiniens ont été tués depuis la reprise de l'offensive israélienne le 18 mars, portant à 51 266 le nombre de morts à Gaza depuis le début de la guerre.
Mardi, la Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins 26 morts dans la matinée dans la bande de Gaza.
Neuf personnes ont notamment été tuées et six autres sont portées disparues après le bombardement israélien d'une maison du centre de Khan Younès, dans le sud du territoire, a déclaré à l'AFP un responsable de la Défense civile, Mohammed Al-Moughayyer.
Samedi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'est dit déterminé à continuer la guerre et a rejeté les "diktats" du Hamas. Selon Benjamin Netanyahu, seule une pression militaire permettra le retour des otages encore détenus à Gaza.
Avec AFP