«La ville est pourrie» : bras de fer entre Vassal et Payan sur la saleté à Marseille

«La ville est pourrie» : bras de fer entre Vassal et Payan sur la saleté à Marseille

Les chicayas ont repris sur la propreté de Marseille. CHRISTOPHE SIMON / AFP

Dans une interview, le maire de Marseille déplorait que la ville soit un «restaurant à ciel ouvert pour les rats», avant de proposer son aide à Martine Vassal, en charge de la propreté. En réponse, les adjoints de Martine Vassal invitent Benoît Payan à exercer son pouvoir de police.

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Le Figaro Marseille 

Nouvelle passe d’armes entre le maire de Marseille Benoît Payan et sa possible adversaire aux prochaines municipales Martine Vassal, par ailleurs présidente de la métropole. Dans un entretien accordé ce week-end à nos confrères de La Marseillaise et de Maritima, l’ancien socialiste affirme que «la ville est pourrie», transformée en «restaurant à ciel ouvert pour les rats.» 

«La métropole a comme première compétence, et c’est la seule chose que je lui demande quasiment, de nettoyer la ville, accuse l’édile. Elle n’arrive pas à le faire. Ça ne fonctionne pas. La ville est sale.» «Je me retrouve dans une situation où, dans la tête des Marseillais, c’est au maire de nettoyer, poursuit Benoît Payan. Et je n’ai plus envie de dire que ce n’est pas moi mais c’est la métropole. Martine Vassal a besoin d’aide et je suis prêt à l’aider.» 

À quelques jours du conseil métropolitain

En réponse, dans un long communiqué, les conseillers métropolitains de la majorité de Martine Vassal rappellent qu’en 2022, deux adjointes au maire de Marseille étaient devenues «respectivement conseillères métropolitaines déléguées à la propreté et à la voirie» sur le secteur de Marseille uniquement. Les conseillers métropolitains accusent ensuite le maire de ne pas faire usage de son pouvoir de police face aux «jets clandestins» et aux «dépôts sauvages». «Il apparaît impératif que la police municipale intervienne régulièrement, fermement, avec acharnement sur la voie publique pour répondre à ces questions urgentes de salubrité.» 

«Si la mairie de Marseille ne souhaite pas verbaliser une minorité d’habitants qui pourrissent la vie des Marseillaises et des Marseillais, qu’elle transfère cette compétence à la métropole ! Nous n’avons pas peur, et nous sommes prêts ! Ou alors que le maire récupère la propreté!» Ces «chicayas» comme les avait dénommés le président de la République interviennent à quelques jours d’un conseil de la métropole, ce jeudi, qui sans nul doute s’annonce tendu.