À l’Auberge de de Saint-Rémy, la folie douce de Fanny Rey sous le soleil de Sade

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Fanny Rey et Jonathan Wahid, chefs de l’Auberge de Saint-Rémy. Anthony Luong

La chef de Saint-Rémy-de-Provence et son mari pâtissier, Jonathan Wahid, proposent une partition ambitieuse et aboutie au pays du «Divin Marquis».

Fanny Rey a, parmi d’autres, une qualité précieuse : elle s’ennuie vite. Par conséquent, les convives de son Auberge ne s’ennuient jamais. Enfant sauvage, elle grimpait aux arbres et grignotait les carabichous que son père lui avait appris à déterrer. Vagabondages fondateurs qui lui ont permis de nouer un rapport singulier avec la nature. Les assiettes de la discrète quadragénaire au magnétique regard gris-bleu portent en elles la patte d’une fougue intacte et d’une déclaration d’amour au contre-pied gustatif. Le tout ancré sur une quête du moins gras et du moins salé.

En 2012, elle a racheté avec son mari, Jonathan Wahid, chef pâtissier de talent, une bâtisse ancienne au cœur de Saint-Rémy-de-Provence, cité des Alpilles hantée par Van Gogh et le marquis de Sade. Une sorte de folie douce pactisant avec le coup de fouet gastronomique résume le style Rey.

La salle du restaurant. Anthony Luong

 

Prenez l’hydne hérisson. Un champignon qui, comme son nom ne l’indique pas du tout, ressemble furieusement à un ris de veau…

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