«J’espère que tu as pris une bonne contraception» : à l’hôpital, des médecins dénoncent le harcèlement sexuel de leurs supérieurs

À l’époque, Juliette* est interne. Mariée et enceinte, la jeune femme se méfie de ce praticien hospitalier qu’elle connaît de réputation : «Il était connu pour avoir harcelé plusieurs infirmières», explique-t-elle aujourd’hui. Alors Juliette évite de le croiser. En vain : «Il n’arrêtait pas de me faire des allusions sexuelles». Un soir de garde, la jeune femme, en proie à de nouvelles remarques embarrassantes, décide de le confronter : «Je lui ai demandé si ça ne le dérangeait pas de draguer une femme qui attend un enfant». L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années lui rétorque, bravache : «Justement, ça m’arrange, car je suis sûr de ne pas te mettre enceinte».

Des témoignages comme ça, «il y en a la pelle» assure Lucie*, 29 ans, aujourd’hui médecin généraliste à Orléans. «Il y a des hommes qui, par leur statut, se permettent de tenir des propos déplacés, sales même, sur telle collègue ou même sur telle patiente», déclare-t-elle. Après la prise de parole de l’infectiologue…

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