Ce n’était pas le sujet sur lequel on attendait Michel Barnier en premier. Sur France 2, jeudi soir, le premier ministre a exprimé à la fois son adhésion personnelle à une loi autorisant l’euthanasie et le suicide assisté et son empressement à voir ce projet aboutir.
Il avait déjà abordé la question dans son discours de politique générale, mais de manière floue, laissant chacun comprendre ce qu’il voulait. « Nous reprendrons le dialogue », avait-il dit, ce qui aurait pu signifier qu’il ne suffisait pas de poursuivre le travail parlementaire interrompu par la dissolution. D’autant qu’il précisait que ce dialogue devait se faire aussi avec les soignants, grands ignorés des travaux initiaux et dont l’opposition très majoritaire à tout geste d’euthanasie est connue. Enfin, Barnier insistait sur « le développement des soins palliatifs » « sans attendre » l’issue du chantier fin de vie. La prudence dominait dans le propos du chef du gouvernement