Décidée en catimini, la dissolution de Macron suscite crainte et rancœur dans son camp

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Emmanuel Macron à Tulle (Corrèze), au lendemain du cinglant revers de son camp aux élections européennes, le 10 juin 2024. JM HAEDRICH/Pool/ABACA

RÉCIT - Le chef de l'État tente de mettre ses troupes en ordre de bataille pour les législatives surprises du 30 juin, sur fond de peur, au-delà des frontières, d'une victoire du RN.

« Je ne comprends pas comment j’ai pu donner sept ans de ma vie à quelqu’un d’aussi égotique… » À l’image de ce cadre du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, une sourde rancœur a éclaté parmi les députés macronistes, sous le choc de la dissolution de l’Hémicycle annoncée par Emmanuel Macron. Au lendemain de sa soirée électorale cauchemardesque, qui a vu le Rassemblement national (RN) écraser la liste de la majorité aux européennes (31,37 % des voix, contre 14,60 %), le camp présidentiel se perdait en conjectures sur les raisons de la décision surprise du chef de l’État. « J’ai entendu votre message, vos préoccupations, et je ne les laisserai pas sans réponse », a-t-il déclaré à la télévision, devant quelque 15 millions de téléspectateurs.

Mardi après-midi, le président de la République devait s'expliquer lors d'une conférence de presse hors de l'Élysée. Il s'y est employé lundi soir, devant les trois chefs des partis de son camp - Stéphane Séjourné, François Bayrou et Édouard…

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