L'inflation se stabilise à 1,3% sur un an en novembre, indique l'Insee

Les prix à la consommation ont augmenté de 1,3% en France en novembre sur un an, selon une estimation provisoire de l'Insee jeudi, après 1,2% en octobre, une «quasi-stabilité» selon l'Institut. Sur un mois, les prix à la consommation ont baissé de 0,1% en novembre, contre une augmentation de 0,3% le mois précédent, toujours selon ces estimations provisoires.

Sur un an, l’Insee explique que l’augmentation des prix à la consommation serait due à un «ralentissement des prix de l’alimentation compensé par une accélération des prix des services», et une «baisse moins marquée des prix de l’énergie». En novembre la baisse des prix s’expliquerait par la diminution des prix des services, notamment des transports, précise l’Insee. Les prix de l’alimentation et des produits manufacturés seraient en revanche stables par rapport à octobre, mais «ceux de l’énergie et du tabac seraient en légère hausse en novembre», peut-on encore lire.

L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui permet les comparaisons entre pays européens, augmente pour sa part de 1,7% en novembre après 1,6 % en octobre sur un an. Et diminuerait de 0,1% en novembre après +0.3 % en octobre. Jeudi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé que «toutes les raisons» étaient «réunies» pour une «réduction» des taux d’intérêt lors de la prochaine réunion des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) le 12 décembre. L’inflation en France est à présent nettement en dessous de la cible de 2% l’an privilégiée par l’institution. La BCE a assoupli sa politique monétaire récemment, avec trois baisses de taux d’intérêt depuis juin. La plupart des économistes prévoient que la BCE décidera de nouvelles baisses lors de ses prochaines réunions, jusqu’à ramener le taux de la facilité de dépôt à 2%.Une fois revenue à ce niveau, la politique monétaire de la zone euro serait considérée comme neutre, c’est-à-dire qu’elle ne freinerait ni ne stimulerait l’activité économique. 

L’Insee indique également que les ménages ont réduit leur consommation de biens en octobre (-0,4%). Un repli qui s’explique principalement par la diminution des achats de biens fabriqués (-1,3%), comme les dépenses en habillement (-5,1%), mais aussi par le recul de la consommation d’énergie (-1,2%).