En Corée du Sud, l'ex-président destitué Yoon Suk-yeol nie toute "insurrection" devant les juges
L'ex-président sud-coréen Yoon Suk-yeol a nié avoir commis tout acte d'"insurrection" lors de sa tentative d'imposer la loi martiale en décembre, lundi 14 avril, au premier jour de l'examen sur le fond de ce dossier au pénal. Une procédure dans laquelle il risque la prison à vie, voire la peine de mort.
"Décrire un événement qui n'a duré que quelques heures, qui a été non violent, et accepter immédiatement de qualifier d'insurrection la demande de dissolution de l'Assemblée nationale (...) m'apparaît comme infondé légalement", a-t-il déclaré devant le tribunal central de Séoul qui, après deux audiences préliminaires, a commencé à juger l'affaire sur le fond.
Dans la nuit du 3 au 4 décembre, Yoon Suk-yeol avait tenté d'imposer par surprise la loi martiale, envoyant l'armée bloquer le Parlement dominé par l'opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force, qui a sidéré le pays.
Destitué par la Cour constitutionnelle le 4 avril, après avoir été suspendu de ses fonctions mi-décembre, il doit désormais s'expliquer au pénal. Malgré les très lourdes peines encourues, il comparaît libre, sa détention provisoire ayant été annulée pour vice de procédure le 8 mars.