L'hôte de la COP29 ne va pas se faire que des copains. Le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, qui accueille cette année le sommet de l'ONU sur le climat à Bakou, a dit, mardi 12 novembre, assumer et "répéter" son expression de "cadeau de Dieu" pour désigner les hydrocarbures, qui ont fait la richesse de son pays. "Toute ressource naturelle, pétrole, gaz, vent, solaire, or, argent, cuivre... Ce sont des ressources naturelles et on ne doit pas reprocher aux pays d'en avoir et de les fournir aux marchés, car les marchés en ont besoin", a-t-il plaidé, à l'ouverture d'une réunion de dirigeants mondiaux à la COP29.
En tant que pays hôte, "nous serons également des farouches défenseurs d'une transition verte", a-t-il assuré, "mais nous devons dans le même temps être réalistes". Qualifier l'Azerbaïdjan d'"Etat pétrolier", "ce n'est pas juste et cela démontre un manque de culture et de connaissances politiques", a-t-il défendu, soulignant que son pays représente 0,7% de la production mondiale de pétrole et 0,9% de celle de gaz, loin derrière les Etats-Unis.
L'enjeu principal de cette COP, qui durera jusqu'au 22 novembre, est de fixer le montant de l'aide climatique des Etats développés pour les pays en développement. Cet argent doit leur permettre qu'ils se développent sans charbon ni pétrole et puissent affronter plus de canicules et d'inondations. Aujourd'hui de 116 milliards de dollars par an, l'enveloppe devra se chiffrer en milliers de milliards annuels, selon les pays pauvres. Dans son discours d'ouverture, lundi, le président de la COP29, Moukhtar Babaïev, ministre azerbaïdjanais de l'Ecologie et ancien cadre de la compagnie pétrolière nationale Socar, a évoqué des "centaines de milliards".