Dans Le Billard, une silhouette masculine joue, mais ni la queue ni les boules n’ont été peintes. De cette œuvre qui nous est parvenue inachevée, on déduira ce qu’on veut. Ou rien…
Pour sa première monographie consacrée à Gustave Caillebotte (1848-1894), le Musée d’Orsay a, sous l’influence de ses partenaires coproducteurs américains, choisi d’étudier «la masculinité» du peintre. L’impressionniste étant revenu dans l’actualité avec l’acquisition de sa Partie de bateau pour Orsay en 2022 et, l’année précédente, avec l’achat de son Jeune homme à sa fenêtre par le Getty Museum de Los Angeles.
À lire aussiUn tableau de Caillebotte d’une valeur de 43 millions d’euros entre au musée d’Orsay
Saluons tout d’abord cette réunion en 144 œuvres et documents. Harmonieusement couleur brique pour les intérieurs et les pantalons garance de la IIIe République, gris bleu du ciel pour le théâtre des rues de Paris, aubergine pour la copieuse assemblée des portraits, vert tendre pour les canotiers et enfin blanc pour les voiles des régates, les salles - dix espaces chrono-thématiques - s’avèrent splendides…