Après l’euphorie des années Covid, le grand blues des fabricants de vélo
Un samedi après-midi dans le magasin de la chaîne Cyclable à La Garenne-Colombes en région parisienne. Deux clients pour deux vendeurs, pas plus, alors qu’il s’agit du jour le plus actif de la semaine pour le commerce. Ici, pas de produits made in China aux prix cassés. Un couple de quinquagénaires s’intéresse au dernier né de la marque de vélos pliants haut de gamme, Brompton. Cadre en acier très résistant, freins puissants... le patron du magasin, Didier Haas, leur explique les mérites de ce produit sans assistance électrique qui vaut 1800 euros. Puis il propose aux clients d’aller faire un tour avec. Et réalise la vente.
En fin de journée, il fait les comptes : « Aujourd’hui, nous avons vendu sept vélos. Ce n’est pas mal par rapport au samedi précédent où nous en avions écoulé deux. » Mais rien à voir avec la période euphorique des sorties de confinement : « En avril 2020, des clients me commandaient des vélos par mail sans les avoir essayés, raconte-t-il. À 10h, à l’ouverture du magasin, dix personnes attendaient comme devant une boulangerie. Dans la journée, on en vendait une vingtaine. »
Envolée puis atterrissage brutal : cette succession de montagnes russes a secoué tout l’écosystème du cycle. Selon…