Dean Cain, le Superman des années 1990, sceptique sur la version de James Gunn, qu’il imagine trop « woke »

Dean Cain, le Superman des années 1990, sceptique sur la version de James Gunn, qu’il imagine trop « woke »

Dean Cain (à gauche) a interprété Clark Kent dans la série Loïs et Clark, diffusée entre 1993 et 1997 tandis que David Corenswet (ici, à droite) est le nouveau Superman de James Gunn. Warner Bros./ Copyright 2025 Warner Bros. Entertainment. All Rights Reserved. TM & DC

Même s’il a l’intention d’aller voir le film, l’acteur regrette la portée politique donnée aux aventures du super-héros, dans cette nouvelle version proposée par DC Comics.

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La guerre des Superman est-elle déclarée ? La nouvelle adaptation de James Gunn, consacrée au super-héros à la cape rouge, sortie mercredi en France, ne séduit pas tout le monde. Ce n’est pas une surprise car le réalisateur lui-même a défendu une lecture politique des aventures de cet extraterrestre ayant trouvé refuge sur Terre. Mais au pays dirigé par Donald Trump, ce surhomme défendant des valeurs « pro-immigration » déplaît à Dean Cain, l’interprète de Clark Kent dans la série des années 1990, Loïs et Clark.

« Jusqu’où le wokisme de l’industrie Hollywoodienne va-t-il pousser pour transformer ce personnage ? À quel point Disney va-t-il modifier sa Blanche-Neige  ? , déclare Dean Cain à TMZ. Pourquoi veulent-ils adapter ces personnages à notre société, avec nos problématiques actuelles ? » Selon lui, les valeurs portées par le personnage se perdent de plus en plus à chaque adaptation. « Superman, c’était l’incarnation de la vérité, de la justice et du mode de vie américain. Maintenant, c’est la vérité, la justice et un avenir meilleur. » L’acteur, fervent soutien de Donald Trump, fait ici référence aux propos de James Gunn qui a expliqué que le super-héros à la cape rouge était un « immigré venu aux États-Unis pour avoir une vie meilleure ». Une lecture pourtant assez factuelle du mythe Superman, qui percute cependant le bouillant débat sur la place des migrants et des Américains d’origine étrangère dans le pays.

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Une lecture trop politique, menaçante pour le box-office ?

Dean Cain concède que Superman est bel et bien un immigré, car « c’est littéralement un extraterrestre ». Le personnage, créé en 1933 par Jerry Siegel et Joe Shuster, s’inspire d’ailleurs de l’expérience de ses auteurs et de leurs familles : celles de réfugiés juifs, victime de l’antisémitisme qui sévissait au début du XXe siècle, quittant l’Europe pour trouver une vie meilleure aux États-Unis. Mais Dean Cain estime que le message a été trahi dans cette nouvelle version. « James Gunn ne peut pas faire un film en disant : “Je veux m’affranchir de toutes les règles américaines pour que l’Amérique ressemble à la Somalie.” , fustige le comédien. Ça ne fonctionne pas. Il faut des limites. On ne peut pas accueillir tout le monde, sinon la société va s’effondrer. »

Représenter Superman comme un héros pro-immigré est une « très grosse erreur », qui pourrait être fatale au box-office, juge-t-il avant d’expliquer qu’il ira quand même voir le film qui sort aujourd’hui aux Etats-Unis. En France, le public a, lui, répondu à l’appel : avec 83 000 entrées au premier jour (avant-premières comprises), Superman s’est hissé en tête des entrées mercredi, avec des résultats comparables à la dernière production du concurrent Marvel, Thunderbolts.