La France troisième pays du monde comptant le plus de millionnaires

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Selon UBS, près de 60 millions de personnes à travers le monde détiennent désormais un patrimoine supérieur à un million de dollars. juraj / stock.adobe.com

Le nombre de millionnaires en dollars a progressé de 20.000 personnes en un an dans l’Hexagone, selon l’édition 2025 du «Global Wealth Report» d’UBS. Les États-Unis et la Chine restent largement en tête de ce classement.

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La France retrouve la troisième place mondiale au classement des pays qui comptent le plus de millionnaires. D’après le «Global Wealth Report 2025» publié par la banque suisse UBS, l’Hexagone totalisait 2,897 millions de millionnaires en 2024, soit 20.000 de plus qu’un an plus tôt. Elle ne rivalise pas en revanche avec les deux mastodontes du classement : les États-Unis et la Chine.

Selon UBS, près de 60 millions de personnes à travers le monde détiennent désormais un patrimoine supérieur à un million de dollars. Un chiffre en progression de 1,2% sur un an, soutenu notamment par la dynamique observée en Amérique du Nord. Le continent concentre aujourd’hui près de 40% des millionnaires mondiaux. Derrière les États-Unis (23,8 millions), la Chine maintient sa deuxième place avec 6,3 millions de millionnaires, en hausse de 2,3%. La France, elle, devance désormais le Japon (2,7 millions), l’Allemagne (2,6 millions), le Royaume-Uni (2,6 millions) et le Canada (2 millions).

En 2024, certains pays ont vu leur population de millionnaires bondir : c’est le cas de la Turquie, où le nombre a progressé de 8,4% par rapport à 2023, soit une hausse de 7000 personnes. Les Émirats arabes unis suivent avec +5,8% (13.000 millionnaires supplémentaires). L’Inde affiche également une forte croissance, avec 39.000 nouveaux millionnaires (4,4%). À l’inverse, certains pays ont enregistré un recul de leur nombre de millionnaires, notamment le Japon (-1,2%), l’Allemagne (-0,5%) ou la Grèce. Des baisses qui s’expliquent en partie par les variations de taux de change : l’étude d’UBS convertit toutes les données en dollars, ce qui peut gonfler ou minorer artificiellement les évolutions.

La France 16e au classement de la richesse moyenne par habitant

Le rapport met aussi en lumière une catégorie en plein essor : les «Everyday Millionnaires» ou «EMILLI», dont le patrimoine est compris entre 1 et 5 millions de dollars. Leur nombre a plus que quadruplé depuis 2000, pour atteindre environ 52 millions dans le monde. Ensemble, ils détiennent près de 107.000 milliards de dollars d’actifs, presque autant que les ultra-riches disposant de plus de 5 millions de dollars et qui, réunis, représentent plus de 119.000 milliards de dollars. Leur essor, selon UBS, reflète à la fois la hausse des prix de l’immobilier dans certaines régions du monde et les effets de change, qui ont mécaniquement valorisé certains patrimoines exprimés en dollars.

Outre le nombre de millionnaires, l’étude d’UBS s’intéresse également à la richesse moyenne par habitant, calculée à partir des actifs financiers et immobiliers détenus, en y soustrayant les dettes. Sur ce plan, la France se classe 16e au niveau mondial, avec une richesse moyenne par habitant estimée à 301.503 dollars par adulte. Un montant supérieur à celui de l’Allemagne (256.715 dollars), mais inférieur à celui de la Belgique (349.404 dollars). En tête du classement, la Suisse reste le pays le plus riche, avec une moyenne de 687.166 dollars par habitant, devant les États-Unis (620.654 dollars) et Hong Kong (601.195 dollars). En Europe, le Danemark est le mieux classé derrière la Suisse, avec une richesse moyenne dépassant 480.000 dollars.

De manière générale, le patrimoine mondial a augmenté de 4,6% en 2024, atteignant 226.400 milliards de dollars. Une progression notamment tirée par les marchés nord-américains, tandis que l’Europe, l’Afrique et l’Asie Pacifique ont connu une croissance plus modérée, inférieure à 3% dans certains cas. Dans les années à venir, UBS anticipe une poursuite de la croissance mondiale du patrimoine, tirée par la transmission intergénérationnelle, en particulier aux États-Unis, en Chine et au Brésil. D’ici 20 à 25 ans, plus de 83.000 milliards de dollars devraient être transférés entre générations.