«Tourists Go Home!» : à Barcelone, un vent de révolte contre le tourisme de masse

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«Tourists Go Home!» : à Barcelone, un vent de révolte contre le tourisme de masse

11 août 2024, Espagne, El Arenal : des personnes brandissent une banderole « #Ils occupent nos plages » sur une plage de Majorque en signe de protestation contre le tourisme de masse sur l'île des Baléares. CLARA MARGAIS / dpa Picture-Alliance via AFP

RÉCIT - La ville perfusée au tourisme de masse, mais où les locaux peinent à se loger, fait machine arrière. Elle va interdire les locations Airbnb à compter de 2028 et tenter de mettre le holà sur les bateaux de croisière.

Dans les rues étroites du Barrio Gotico, un des joyaux architecturaux de Barcelone les babioles des échoppes pour touristes débordent sur la chaussée. Difficile de se frayer un chemin au milieu des dizaines de milliers de vacanciers, qui déboulent par flots continus. Casquette ou bob vissé sur la tête, téléphone à la main photographiant en rafale, le spectacle a de quoi désoler les habitants, qui ne reconnaissent plus leur ville. « Barcelone est devenu un parc d'attractions », regrette Ander, ingénieur à la retraite, qui habite une ruelle du centre. Il déplore l’afflux de touristes toujours plus important d’année en année et ses conséquences dans son quartier. Les commerces traditionnels disparaissent un à un au profit de boutiques de souvenirs ou de cafés qui servent des lattés comme Starbucks», pointe-t-il. Un phénomène de standardisation qui s'observe dans d'autres villes européennes - Paris, Prague, Amsterdam, Dubrovnik... Pour les habitants, la sensation d’envahissement prend de l’ampleur, avec son cortège d’effets collatéraux. « Le soir, les touristes ivres urinent dans la rue, dorment par terre, déplore Ander. Les sacs-poubelle gisent à même le trottoir. Les personnes âgées sont fatiguées de cette ambiance lourde. Elles finissent par partir. »

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