Le bracelet de bras, nouvelle lubie de la joaillerie (et de la mode)

Du défilé de l’été 2025 de Gucci, qui a eu lieu cet après-midi à Milan, les experts de la joaillerie ne retiennent qu’une chose : près de la moitié des mannequins portaient un jonc sur leur biceps. Le retour du bracelet de bras nous surprenait déjà en juin dernier, chez Dinh Van qui présentait les variations de son Maillon signature, dont une chaîne d’or inédite, réglable sur le haut du bras ou sur la cheville, selon l’humeur du jour. 

De nouveaux portés chéris par Valérie Messika qui depuis 2005 avec la marque à son nom, décomplexe l’univers traditionnel de la joaillerie à coups de bijoux de lèvres sertis de diamants, d’anneaux de nez, de chaînes de cheveux, de ceintures et ... de manchettes comme des brassards précieux. Des créations qu’elle ose proposer en haute joaillerie, défilant chaque année lors de la Fashion Week de Paris (son prochain défilé promet des étincelles le 26 septembre) et achetées par ses clientes, des femmes ambitieuses, conquérantes et affranchies. Pile en phase avec la symbolique de ce bijou qui ne date pas d’hier.

Défilé de haute joaillerie «Midnight Sun» de Messika en octobre 2024. Messika

Comme souvent dans l’histoire de la joaillerie, son origine fait débat et sa signification varie selon les cultures et les civilisations de femmes (et d’hommes) qui l’ont adopté. Au-delà de la simple parure, il est un signe de richesse et de statut social dans l’Antiquité, porté par les pharaons comme une protection divine en Égypte ancienne, symbole du passage à l’âge adulte dans les rites africains et bouclier de bravoure dans les sociétés amérindiennes... Si au fil des décennies, le bracelet de bras a connu des hauts (dans les années 1970, en pleine période hippie bohème) et des bas, il reste une constante et revient - certes moins chargé culturellement mais plus fantaisie, comme un bijou de mode - sur les filles d’aujourd’hui. 

Bracelet Maillon XL en or jaune, prix sur demande, Dinh Van Dinh Van