Anne de Guigné: «Si les retraites sont des prestations sociales comme les autres, il faut le dire aux Français»

Les retraités ne se voient pas comme des personnes vivant aux frais de la solidarité nationale. Loin de là, ils considèrent unanimement leurs pensions comme du salaire différé. Ce qui semble légitime : en France, il faut cotiser de longues années, 172 trimestres désormais, afin de toucher, sans rabot, ce revenu de substitution au moment où, l’entrain et la santé déclinants, il devient plus difficile de travailler. À ce titre, les retraites ne peuvent se comparer aux autres prestations, comme l’assurance-chômage ou le RSA. Tous les actifs, sauf accident, deviennent retraités, et, dans le meilleur des cas, pour de longues années.

Pourtant, en comptabilité nationale, cette différence de nature ne saute pas aux yeux : les cotisations des retraités ont en effet été dépensées par la vaste machinerie publique bien avant que ces derniers ne touchent leurs pensions. Les parlementaires, qui débattent actuellement du projet de loi de finances de la Sécurité sociale

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