Riposte israélienne : Manuel Bompard craint «un risque de nettoyage ethnique voire génocidaire» à Gaza
Un nouvel échange d’otages du Hamas contre des prisonniers palestiniens est espéré ce dimanche au troisième jour de la trêve entre Israël et le mouvement islamiste, après deux premières salves de libérations. Un court moment de répit, après sept semaines de combats acharnés. Au micro d’Europe 1, le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a qualifié les actions de l’armée israélienne de «massacre» et de «barbarie inacceptable». L’Insoumis - dont les troupes refusent toujours de catégoriser le Hamas de groupe terroriste - a balayé l’idée d’une «riposte israélienne proportionnée» qui viendrait, selon lui, «donner une certaine forme de légitimité à des actions qui n’en ont aucune».
Après l’attaque du 7 octobre sur le sol israélien, qui a fait plus de 1000 morts, l’État hébreu a déclenché l’opération militaire baptisée «Sabre de Fer», répliquant essentiellement par des frappes aériennes. «Comme l’ONU, je pointe un risque de nettoyage ethnique voire un risque génocidaire (...), voilà comment je qualifie les actions commises par l’armée israélienne», s’est insurgé Manuel Bompard.
Le député LFI des Bouches-du-Rhône en a donc appelé à «créer les conditions pour qu’il y ait un accord de paix», alors que les affrontements se poursuivent de part et d’autre depuis plus d’un mois. Ce dernier en a par ailleurs profité pour étriller l’action d’Emmanuel Macron, qui s’était rendu mi-octobre en Israël. «À sa place, j'aurais essayé d'avoir une parole qui ne varie pas en fonction de l'interlocuteur qu'on a en face de nous. J’aurais essayé d’avoir une parole claire, constante, fiable et qui permettent aux peuples du monde entier de nous voir comme un interlocuteur pour la paix», a-t-il tancé.