« La date, c’est la date », glisse un conseiller élyséen, non sans un sourire en coin. Voilà l’argument imparable brandi par l’entourage d’Emmanuel Macron quand on lui fait remarquer la proximité entre la boulimie mémorielle du président de la République pour les 80 ans du débarquement de Normandie et les élections européennes de dimanche. Car le chef de l’État a, depuis longtemps, délibérément opté pour une présence XXL : pas moins de huit cérémonies en trois jours, et presque autant de prises de parole.
Cette « pérégrination mémorielle et symbolique », selon l’expression du cabinet élyséen, débute ce mercredi matin à Plumelec (Morbihan), où Emmanuel Macron doit saluer la mémoire du maquis de Saint-Marcel et des premiers parachutistes de la France libre, puis à Saint-Lô (Manche), ville rasée par les bombardements alliés, pour commémorer les victimes civiles, avant un hommage à Caen aux 77 résistants fusillés dans la prison de la ville à l’époque.
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Le lendemain, jour anniversaire…