Javier Milei entre à la Casa Rosada, le palais présidentiel de Buenos Aires, ce dimanche 10 décembre. Il remplace le président péroniste Alberto Fernandez, qui laisse un pays en pleine crise: une inflation de plus de 140 %, une baisse du PIB de 2,5 % en 2023 selon le Fonds monétaire international, et plus de 40 % des Argentins sous le seuil de pauvreté.
Qualifié de libertarien, le nouveau président argentin a promis pendant sa campagne de libérer le peuple de l’État et de la «caste des politiciens corrompus», de dollariser le pays, de «détruire la Banque centrale à la tronçonneuse», d’interdire l’avortement, de baisser les dépenses de l’État de 15 %, de supprimer les aides sociales qui «favorisent la paresse», de «rompre avec tous les régimes communistes», comme le Brésil ou la Chine, et de privatiser l’éducation, la santé et toutes les entreprises d’État.
Des «accords machiavéliques»
Depuis, la réalité l’a rattrapé. Son programme a subi de substantielles modifications, et son ton s’est considérablement adouci. Il est…