Montres : en 2025, la nouvelle ruée vers l’or
Si le temps, c’est de l’argent, cette année, les montres, elles, seront en or. Ces dernières années, il était de bon aloi de préférer à l’or jaune la sobriété des pièces en or blanc. Désormais, le camouflage n’est plus de mise, et les manufactures assument à nouveau pleinement le recours au « métal jaune ».
Un terme d’ailleurs un peu réducteur, puisque le regain d’intérêt des amateurs embrasse de nombreuses nuances de coloris, allant du miel le plus doux au rose champagne, en passant par tous les types de finitions mattes, brillantes, ou sablées. Nombre de grandes manufactures développent désormais leur propre alliage d’or non seulement pour des raisons techniques ou esthétiques, mais aussi pour répondre à une exigence de traçabilité.
C’est notamment le cas de Chopard et de son or éthique, produit de manière responsable, qui habille toutes ses créations depuis 2018. Le nouveau chronographe Alpine Eagle XL ne fait pas exception. Elle rappelle au passage que l’or n’est pas réservé aux montres du soir, mais vient aussi donner du raffinement aux pièces sportives.
Mouvement intégralement réalisé en or
Pied de nez aux incertitudes d’un monde en danger, le désir de l’or évoque aussi l’extravagance, la liberté et le faste des années 1970 et 1980. Des périodes qui fascinent les amateurs de montres à l’heure actuelle. C’est pour eux qu’a été recréée la Polo 79 de Piaget. Le spécialiste du sujet replace au centre de ses collections ces pièces empreintes de préciosité.
Le nec plus ultra pour les amateurs est sans doute de posséder un garde-temps dont même le mouvement est intégralement réalisé en or. Peu de maisons se frottent à cet exercice, notamment en raison du caractère malléable de la matière. Mais au moins deux manufactures indépendantes relèvent ce défi avec brio : F.P. Journe et Parmigiani-Fleurier. Chez cette dernière, la récente Toric Petite Seconde s’impose comme un modèle de pureté pour les esthètes.
Un sens de l’épure partagé par Vacheron Constantin qui, en prélude à ses 270 ans et après avoir réintroduit avec succès son emblématique modèle 222 tout en or, réjouit déjà les collectionneurs avec une Patrimony automatique arborant un cadran subtilement texturé et graphique. Ce même sens des finitions raffinées permet à Jaeger-LeCoultre de créer un cadran inédit pour sa Reverso, travaillé avec un godronnage d’or rose. Ce nouveau modèle Tribute Chronograph est une pièce rare, en édition limitée, aussi désirée que la réédition par Cartier de sa Tortue Monopoussoir Chronographe, à l’exquis boîtier de forme.