Le problème de Xavier, «c'est que rien ne lui plaît». Enfin, jamais longtemps, corrige sa mère Anne V., 49 ans, décoratrice d'intérieur. Alors que la procédure d'admission post-bac a ouvert le 17 janvier - les élèves de terminale ont jusqu’à la mi-mars pour formuler leurs vœux sur Parcoursup - cet élève de terminale à Fénelon, établissement public de Paris, n'a pas la queue d’une idée de ce qu'il étudiera à la rentrée prochaine. «Il aime les maths, le dessin, mais rien ne ressort. À chaque fois que je lui propose une voie d'étude sympa, il refuse. Il aime épargner mais ce n’est pas un métier. Ou alors banquier ?…». Fin janvier, Xavier aura rendez-vous chez Odiep, un cabinet de coaching et d’orientation scolaire privé parisien. En 2020, son frère Théophile s'est convaincu par ce biais de mener des études de droit. Sa troisième année à la fac de Descartes se passant «très très» bien, Anne retente le coup.
La plateforme d'orientation gouvernementale Parcoursup est décriée pour son opacité.Depuis quelques années, des milliers de parents sollicitent les services de «coaches»…