Serrer toutes les mains sans en oublier une seule, improviser un discours sans s’accrocher à une fiche, accepter de trinquer autant de fois que proposé… Ces passages obligés de la politique sont parfois négligés en macronie mais pas au ministère des Armées où Sébastien Lecornu déroule, à 37 ans, une partition bien rodée.
Au milieu des 700 militaires français déployés dans le sud du Liban dans le cadre de la Force intérimaire des Nations unies (Finul), le ministre qui se dit «néogaulliste» «assume un côté vieille école». Chants militaires à gorge déployée, Marseillaise tonitruante, rites virils de l’institution parfaitement assumés… Celui qui est aussi colonel de réserve de gendarmerie - où il a cheminé avec Alexandre Benalla - se fond sans mal dans le paysage. Sous le regard amusé du général Joseph Aoun, le chef d’état-major des armées libanaises qu’il a invité à partager le repas du Nouvel An avec les Casques bleus de Deir Kifa.
Depuis qu’il a rejoint l’Hôtel de Brienne il y a 19 mois, et…