« Je peux effectuer moi-même certaines réparations » : Au Havre, un garage citoyen qui fait de ses clients des mécanos
Vêtu d’une combinaison bleue, Denis Martel s’active, penché sur sa caisse à outils. Au-dessus de lui, une voiture est hissée sur un pont élévateur. « C’est cette pièce que tu vas devoir utiliser », montre le mécanicien à Ivan, un trentenaire venu faire la vidange de son véhicule. Chez Mécanos solidaires, ce sont les propriétaires des voitures qui assurent eux-mêmes les réparations de leurs véhicules, sous la supervision du fondateur de l’association.
À 57 ans, alors qu’il venait d’être déclaré en invalidité suite à des problèmes de dos, après quarante années passées à réparer des voitures, ce passionné de mécanique a décidé de reprendre du service. « Être payé à rester à la maison ne me plaisait pas. J’avais des amis qui me demandaient souvent de les aider à réparer leur voiture parce que cela leur coûtait moins cher. C’est ainsi que j’ai eu l’idée de créer Mécanos solidaires », explique Denis Martel.
Une association qui promeut l’ouverture sociale
Depuis sa création en 2014, l’association est à la disposition de chacun sous condition d’une adhésion de 25 à 50 euros, selon ses moyens. « Je voulais que Mécanos solidaires soit ouvert à tous afin de favoriser la mixité sociale. Il est important que tout le monde puisse se parler et s’aider », détaille Denis. Chaque adhérent peut venir réparer deux voitures. Une surfacturation de 15 euros est demandée en cas de troisième véhicule. Une formule qui rencontre du succès. L’association compte aujourd’hui près d’une centaine de membres.