Loi d'orientation agricole : un texte qui "répond à une forme de populisme anti-écologie" et non "aux agriculteurs", selon Marine Tondelier
"Je ne pense pas que ce projet de loi, qui répond à une forme de populisme anti-écologie, réponde aux agriculteurs", a souligné mardi 25 février sur franceinfo la patronne des Écologistes Marine Tondelier. Présentée comme une réponse à la colère du secteur agricole, la loi d'orientation agricole a été définitivement adoptée au Parlement jeudi 20 février.
"Je pense que l’écologie est le bouc émissaire en ce moment. (...) Souvent, il y a une constante quand on cherche un bouc émissaire, c'est qu'on ne sait plus quoi dire", a-t-elle assuré. "Sur l'agriculture en particulier, il y a un an, j'ai vu Gabriel Attal [alors Premier ministre, NLDR] complètement démuni sur le sujet, ne pas savoir quoi répondre pour garantir des meilleurs revenus aux agriculteurs et la solution a été de dire : c'est la faute des écologistes", a-t-elle cinglé.
Garantir des alternatives
Dans la loi d'orientation agricole, une mesure inquiète Marine Tondelier, celle qui invite le gouvernement à "s'abstenir d'interdire les usages de produits phytopharmaceutiques autorisés par l'Union européenne" en l'absence d'alternatives viables. "Ça veut dire que si un jour, on trouve qu'un pesticide qui est actuellement utilisé est mortel, a des dangers très graves sur la santé, on ne pourra pas l'interdire sans solution", a-t-elle critiqué. Pour Marine Tondelier, "il faut des capacités de recherche d'alternatives".
Les budgets mis dans la recherche et le développement des phytos et ceux dans la recherche des alternatives ne sont pas les mêmes.
Marine Tondelier, patronne des Écologistefranceinfo
Par ailleurs, la secrétaire nationale des Écologistes sera présente ce mardi au Salon de l'agriculture après s'y être déjà rendue avec le député Benoît Biteau, agriculteur et figure de la lutte contre les mégabassines du Marais poitevin. "On a été accueillis à bras ouverts, je n'ai jamais eu autant de demandes de selfies. Nous avons discuté avec tout le monde, la Coordination rurale, la FNSEA, l'Inrae, l'OFB… On a eu un très bon accueil", a-t-elle appuyé.